Jean-Bernard THONUS

Né en 1969, Jean-Bernard Thonus fait des études de commerce à Paris puis à l’université d’Oxford. Chef d’entreprise dans l’immobilier et les nouvelles technologies, il a également été élu municipal de 2001 à 2014. Passionné de gastronomie, d’oenologie et d’histoire, il nous livre aujourd’hui son premier roman.

Interview :

Sophie Lamy – Editions Jets d’Encre : Le Cercle d’Amboise est votre premier roman. Il sortira en librairie et en Ebook début novembre. Qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture ?
Jean-Bernard Thonus : Je crois que c’est l’envie de mettre sur papier, une histoire qui tournait dans ma tête depuis quelque temps. Il y a deux ans, je me suis dit « allez, lance-toi ! ». Puis les choses se sont faites peu à peu.

S.L. : Vous êtes chef d’entreprise, de formation commerciale. Rien ne vous prédestinait à l’écriture. Et pourtant…
JBT : Rien du tout effectivement. Je ne pensais pas être capable d’écrire. Je ne suis pas d’un milieu littéraire, mais d’une famille d’entrepreneurs. Quand j’ai commencé, cela a beaucoup étonné mon entourage d’ailleurs.

S.L. : Le Cercle d’Amboise mélange deux époques, celle de Léonard de Vinci et la nôtre. Votre roman est un va-et-viens permanent entre celles-ci. Pourquoi ce choix ?
JBT : J’aime lorsque le passé s’invite dans notre présent. Je suis convaincu que les actes passés ont des conséquences. Comme nos actes aujourd’hui auront des conséquences sur notre futur. C’est pour cela qu’il est essentiel de s’intéresser à l’Histoire avec un grand H. Cela nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous évoluons.

S.L. : Vous avez choisi Léonard de Vinci, comme l’un des personnages centraux de votre livre. Pourquoi ?
JBT : C’est un homme fascinant. Un travailleur acharné, un chercheur insatiable, un artiste accompli. Les gens n’ont pas conscience du nombre de ses inventions qu’ils utilisent encore aujourd’hui. C’est le parfait trait d’union entre le passé et le présent.

S.L. : Vous nous plongez dans sa vie quotidienne, lorsqu’il était à Amboise à la fin de sa vie, entouré de ses deux disciples jusqu’à nous le rendre familier. C’est le cas aussi pour d’autres personnages du roman, qui ont l’habitude de partager notre quotidien, pourquoi ?
JBT : Lorsque j’ai commencé à écrire le Cercle d’Amboise, je me suis dit qu’il serait intéressant de mettre en situation des personnes que l’on connaît tous, sous leurs véritables noms, et de les confronter à l’intrigue pour voir comment ils réagiraient en pareille situation. Donc vous retrouvez plusieurs personnes connues dans mon roman dont vous partagez le quotidien. A vous de découvrir ce qui est réel de ce qui ne l’est pas !

S.L : L’intrigue débute en 1516, lorsque Léonard de Vinci fait une découverte majeure mais qui finalement se révèle être terrible. Elle est donc cachée pendant plus de cinq cents ans et réapparaît en 2012. C’est une invention qui enlève tout espoir aux personnes qui la croise ?
JBT : Oui. Je me suis demandé comment l’homme réagirait si on lui supprimait l’espoir. Comment vivrions-nous si nous connaissions à l’avance notre avenir et que rien ne pourrait le changer. Lorsque Léonard de Vinci a découvert ce pouvoir, il a compris que nous ne pourrions pas vivre avec cela. Mais comme tout inventeur, il n’a pas pu se résoudre à détruire sa découverte. C’est pour cela qu’il l’a cachée.

S.L. : Pourtant depuis toujours les hommes ont cherché à connaître leur avenir ?
JBT : Oui. Mais toujours avec la crainte de le connaître en fait. Que feriez-vous si on venait vous annoncer qu’aujourd’hui est votre dernier jour sur terre ?

S.L. : Heu…
JBT : C’est la question que pose la découverte de Léonard de Vinci à notre monde.

S.L. : Le livre ne sort que début novembre mais vous avez décidé d’en dévoiler deux pages tous les jours jusqu’à sa parution sur votre page Facebook ?
JBT : Oui, un peu à l’image des romans-feuilletons d’autrefois. Les internautes pourront ainsi découvrir Le Cercle d’Amboise en avant-première un peu chaque jour et me faire part de leurs commentaires au fur et à mesure.

 

Interview réalisée le 20.09.17 par Sophie LAMY, responsable de la Maison d’Edition
« Les Editions Jets d’Encre »